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  • CRITERIUM BOULEVARD DE MENILMONTANT

     

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    Le boulevard de Ménilmontant parcouru par les bicyclistes à l'occasion du Critérium des porteurs de journaux.

     

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  • LUCILE FLECHE SE SOUVIENT

     

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    36 Cours de Vincennes

     

     

    Dans quelles années êtes-vous né ?

    Lucile : Je suis née en 1935, à Paris, dans le 12ème arrondissement. Plus précisément 36 cours de Vincennes, là où maman nous a mis au monde, moi et mon frère trois ans plus tard. La clinique n'existe plus depuis bien longtemps, mais l'immeuble a conservé sa jolie porte "arts déco" et c'est pourquoi je donne ces détails ! Je vous joins une photo en annexe pour illustrer mon propos. 

    Quelle est la rue de vos premiers pas dans le vingtième arrondissement ?

    Lucile : Vraisemblablement la rue des Maronites, puisque c'est au 24, juste en face de la rue du Pressoir, qu'habitaient ma grand-mère, puis mes parents dès leur mariage.

    Quel est votre plus lointain souvenir de Belleville-Ménilmontant ?

    Lucile : Mon plus lointain souvenir remonte à mes toutes premières années, lorsque ma grand-mère me hissait sur le rebord de fenêtre de son troisième étage pour que je puisse voir les chèvres du marchand de lait et fromages qui s'annonçait à coups de trompette. Comme elle est descendue vivre au premier étage en 1938, je peux situer aisément cette scène dans le temps.  

    Quelles sont les images (façades d'immeubles, commerces, manèges, que sais-je ?) qui vous reviennent le plus souvent lorsque votre enfance vient vous chatouiller la mémoire ?

    Lucile : Depuis que j'ai fait connaissance avec votre site, ma mémoire est souvent "chatouillée" !  En période d'insomnies, je revois chacune des maisons de la rue des Maronites, nos commerçants de la rue du Pressoir, les marchandes de quatre saisons de la rue de Ménilmontant, le 96 qui remontait la pente.  J'entends encore le cliquetis de la machine à distribuer les tickets et le signal du départ donné par le machiniste dès qu'il avait replacé la chaîne de la plateforme arrière. Tant d'autres choses encore : le boulevard et la rue de Belleville, le faubourg du Temple, le canal et La Grisette... Bref, je n'ai pas oublié grand chose je crois. 

    Qu'est-ce qui a amené vos parents à s'installer dans le vingtième arrondissement ?

    Lucile : A vrai dire, je ne sais pas pourquoi mes grands parents maternels avaient quitté la rue Saint-Blaise et le quartier de Charonne pour s'installer à Ménilmontant. Ils étaient tous deux parisiens, de condition modeste, et n'auraient jamais, je pense, envisagé de s'exiler dans le 16ème !Quant à mes parents, ils se plaisaient dans leur quartier, même si Papa était né, lui, dans le 17ème.

    Que faisaient vos parents (métiers et loisirs) ?

    Lucile : Papa était ajusteur et maman secrétaire-comptable. Comme je vous l'ai déjà raconté, dès les premiers beaux jours, et a fortiori pendant les vacances, ils prenaient la clé des champs, et nous avec eux ! L'hiver, en dehors de la mécanique automobile et du bricolage pour Papa, le cinéma était la principale distraction familiale. 

    Quelles écoles de quartier fréquentiez-vous ?

    Lucile : J'allais à l'école du Sacré-Coeur, rue des Panoyaux, comme Maman avant moi. J'ai également fréquenté le patronage qui y était situé et j'y ai beaucoup appris. 

    Où (rue, passage, impasse, cour, square ...) alliez-vous jouer ?

    Lucile : Il n'était pas question que je descende jouer dans la rue ! Ma grand-mère se serait peut-être laissé attendrir, mais les instructions maternelles étaient formelles !

    Qu'évoque pour vous la rue du Pressoir ?

    Lucile : La rue du Pressoir ? mais c'était mon théâtre... Je ne participais pas. Je regardais et j'écoutais. Le café du coin, chez Gaston, était l'avant-scène et comme je connaissais de vue l'ensemble des habitants de la rue du Pressoir, tout au moins ceux qui ne dépassaient pas le tourne-à-gauche, juste après le passage Deschamps, je m' inventais des histoires.

    Que se passe-t-il dans votre coeur et votre tête lorsque vos pas vous mènent rue du Pressoir aujourd'hui ?

    Lucile : Je ne retourne pas spécialement rue du Pressoir, mais je vais souvent à Ménilmontant car notre fils y a un atelier et habite Belleville. J'aime bien retrouver cette atmosphère cosmopolite, j'ai l'impression d'être en voyage dans un pays où je serais tout à fait à l'aise. J'avoue toutefois que je suis "touriste" : je n'aimerais pas revivre l'inconfort de ma jeunesse.   

     

     

  • PARIS APACHE/ CASQUE D'OR & EUGENE CORSY

     

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    En un même volume, présenté et annoté par Quentin DeluermozChroniques du Paris apache (1902-1905) rassemble les Mémoires de Casque d'Or alias Amélie Elie et La Médaille de mort d'Eugène Corsy, deux témoignages photographiant, sur le vif, le vingtième arrondissement de Paris, celui de Manda de la Courtille et de Leca de Charonne.

    Le mot apache n'avait pas cours parmi les bandes qui sévissaient à l'eustache du côté de Belleville-Ménilmontant. Amélie Elie (la Simone Signoret du film de Jacques Becker, 1952) le jure. Entre eux, il n'y avait que le mot copain.

    Cette cartographie de Paris qu'il est utile de déchiffrer en compagnie de Jacques Hillairet (Evocation du Vieux Paris, Editions de Minuit, 1954), désigne des rues, des façades d'immeubles défigurées ou disparues. Amélie Elie nous fait ainsi découvrir la rue Dénoyez, ce point de départ de la « descente de la Courtille », qui doit son nom à une fameuse taverne installée au 8, de la rue de Belleville. Avec elle, nous humons et buvons de petites môminettes.

    Casque d'Or n'a pas d'autre ambition que de raconter « l'histoire d'une petite dinde ». Elle le fait si bien. Comme elle sait narrer ses amours, les sincères et les factices. Comme elle sait, avec les yeux du cœur, nous promener dans la rue Ramponeau et peindre à traits de sang les figures des grands « Apaches » : Erbs, Ferraille, le Dénicheur, Son-Pied, Leca, Manda.

    Eugène Corsy pratique une « littérature de gardien de la paix » qui épingle des faits, rien que des faits. Ils sont tragiques. Cela commence rue des Amandiers et se termine rue des Partants. Entre ces deux pôles tombent des hommes, victimes du devoir méchamment surinées par les sauvageons du Paris 1900, un Paris somme toute plus sévère que l'actuel.

    CHRONIQUES DU PARIS APACHE

    (1902-1905)

    MERCURE DE FRANCE

    Collection "Le Temps Retrouvé"

    245 pages, 17, 50 €


     

  • RUE DU LIBAN

     

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    A l'angle des rues du Liban et Julien-Lacroix, cet immeuble existe toujours. 

    C'est en 1867 que la rue des Arts devient rue du Liban.

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  • RUE JULIEN-LACROIX

     

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    La rue Julien-Lacroix a reçu le nom d'un propriétaire en 1868. Au bout de la rue s'élève le clocher de l'église Notre-Dame de la Croix.

     

     

  • NICOLE BOURG SE SOUVIENT

     

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    La sortie des écoles rue des Maronites

     

     

    Dans quelles années êtes-vous né ?  

    Je suis née en 1942.

     

    Quelle est la rue de vos premiers pas dans le vingtième arrondissement ? 

    Rue des Maronites.

     

    Quel est votre plus lointain souvenir de Belleville-Ménilmontant ?

    Le marché, avec les marchandes des quatre-saisons rue de Ménilmontant, notamment à l'occasion du 1er Mai... Nous allions acheter des brins de muguet pour les offrir à la famille et aux amis.


    Quelles sont les images (façades d'immeubles, commerces, manèges, que sais-je ?) qui vous reviennent le plus souvent lorsque votre enfance vient vous chatouiller la mémoire ?

    La fête foraine sur la place, juste à côté de la bouche de métro, à l'occasion de la Saint-Nicolas... J'ai d'ailleurs écrit un billet à ce sujet. J'ai aussi beaucoup d'images concernant tous les petits commerces, de la rue, y compris les ateliers.

     

    Qu'est-ce qui a amené vos parents à s'installer dans le vingtième arrondissement ?

    C'est ma mère qui est arrivée avec ses parents, son frère, un oncle et une tante... Ils étaient dans un hôtel de la rue du Pressoir. Ils venaient d'Italie... Mon père résidait rue Laurence Savart. Ensuite mes grands parents se sont installés au 31, rue des Maronites. Lorsque mes parents se sont mariés, ils se sont installés eux aussi... au 31 de la rue des Maronites, ainsi qu'une tante et un oncle. Puis, le frère de ma mère s'est marié et lui aussi s'est installé rue des Maronites. Mon père ne connaissait pas cette rue! Pour la petite histoire... c'était un ami, de mon oncle. Ils pratiquaient la bicyclette, ensemble et le dimanche il était invité chez mes grands parents car il adorait la "Pasta" ! Je crois qu'à cette époque, les immigrés qui arrivaient et qui fuyaient le fascisme étaient logés dans le vingtième arrondissement de Paris. Je voudrais souligner qu'à cette époque beaucoup de gens vivaient en bonne intelligence... notamment "juifs" et "arabes" ... On ne parlait pas d'identité nationale !

     

    Que faisaient vos parents (métiers et loisirs) ?

    Mon père était à la caserne des pompiers de Paris... à Port Royal exactement. Ma mère était couturière et travaillait avec sa mère. Mais avant cela, elle fut apprentie couturière rue notre Dame de Lorette à Montmartre. Plus tard, nous allions acheter des coupons de tissu, Place du Tertre. Quant aux loisirs de mes parents, c'était rendre visite à la famille ou aller de temps en temps au cinéma, rue Oberkampf. La lecture, puis nous prenions le métro, afin de nous rendre dans la nature ...

     

    Quelles écoles de quartier fréquentiez-vous ?

    Je fréquentais l'école primaire ( Filles) de la rue Etienne Dolet. Ensuite, le collège technique pour y apprendre le Secrétariat commercial           (sténographie, dactylographie) rue de Ménilmontant.

     

    Où (rue, passage, impasse, cour, square ...) alliez-vous jouer ?

    Nous allions au square Sorbier, toujours accompagnés. Je n'avais pas l'autorisation de mes parents d'aller jouer dans la rue !

     

    Qu'évoque pour vous la rue du Pressoir ?

    C'est la première rue que ma mère a connu en arrivant en France. Puis plus tard, nous achetions le lait  chez notre crémière attitrée. C'est aussi dans cette rue du Pressoir que j'ai fais ma petite fugue. Voir mon billet sur le bébé Fugueur.


    Que se passe-t-il dans votre coeur et dans votre tête lorsque vos pas vous ramènent rue du Pressoir ?

    Je ne suis pas retournée dans ce quartier... Une fois seulement, il y a18 ans, de nuit, rue de Ménilmontant, Rue Etienne Dolet et un peu rue des Maronites ...vers l'école maternelle où se rendait mon frère. Le reste, je ne savais plus où j'étais. Une immense tristesse s'est emparée de moi ! J'ai réalisé qu'une page était tournée. Celle de mon enfance... celle de ma prime jeunesse, à jamais. Ce qui nous reste à nous, le enfants de Ménilmontant, ce sont nos souvenirs impérissables.

     

     

     

  • RUE DE BELLEVILLE AUX PREMIERS JOURS DE L'AN

     

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    Et voici la rue de Belleville aux premiers jours de l'an. Les passages sont cloutés. Les guirlandes de Noël ressemblent à de grosses ampoules. Les landaus sont de vrais cabriolets. Les Galeries Bellevilloises vendent articles de ménage et jouets, faïence, verrerie et porcelaine. Qui se souvient de cette enseigne ? Quel est le nom de la rue qui fait angle avec celle de Belleville ?

     

     

  • MIGUEL EGANA SE SOUVIENT

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    Dans quelles années êtes-vous né ?

    Miguel Egana : 1952

     

    Quelle est la rue de vos premiers pas dans le vingtième arrondissement ?

    Rue Julien-Lacroix


    Quel est votre plus lointain souvenir de Belleville-Ménilmontant ?

    Je marche le long du square Sorbier


    Quelles sont les images qui vous reviennent le plus souvent lorsque votre enfance vient vous chatouiller la mémoire ?

    Les trottoirs et les escaliers qui montent


    Qu'est-ce qui a amené vos parents à s'installer dans le vingtième arrondissement ?

    C'était l'immeuble des parents de ma mère, vide après la déportation de sa mère.


    Que faisaient vos parents ?

    Ma mère travaillait à la maison puis plus tard dans un bureau, mon père sur des chantiers ; leur loisir était le cinéma : rue de Ménilmontant, rue Jean-Pierre Timbaud.

     

    Quelles écoles de quartier fréquentiez-vous ?

    L'école de la rue Julien-Lacroix à deux pas de chez moi et auparavant l'école maternelle de la rue des Couronnes.


    Où alliez-vous jouer ?

    Dans la cour du 22 rue Julien-Lacroix et un peu passage Ronce.

     

    Qu'évoque pour vous la rue du Pressoir ?

    Ma mère que j'accompagnais rue des Couronnes, juste à côté, pour chercher et porter du travail (colliers) à domicile.


    Que se passe-t-il dans votre coeur et votre tête lorsque vos pas vous mènent rue du Pressoir aujourd'hui ?

    Une immense tristesse et un profond ressentiment à l'égard des urbanistes (?) criminels (et des politiques tout aussi méprisants et méprisables) qui ont transformé ce quartier (mais aussi la Place des Fêtes où j'habitai plus tard) en banlieue aussi laide qu'impersonnelle.

     

     

     

     

     

  • LOIN DE LA RUE DU PRESSOIR : L'AVENUE D'ITALIE

     

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    Le saviez-vous ?

    La place d'Italie (Paris 13ème) doit son nom à sa position ancienne de carrefour de routes romaines qui conduisaient en Italie afin de pouvoir rejoindre la "Botte".

    L'avenue d'Italie était la voie privilégiée appelée "chemin de Turin". Cette voie prit le nom de barrière d'Italie en 1806. A noter que Napoléon lui-même emprunta cette route en 1815 pour rentrer de son exil à l'île d'Elbe.

    En effet, ce n'est pas rien ! Il fallait, avant d'effectuer ce trajet, une bonne dose de courage... une bonne santé ainsi que des chaussures confortables...

    Corragio ! Amico !

    Nicole Bourg

  • RUE BISSON

     

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    Voici la rue Bisson photographiée depuis la rue des Couronnes. Autrefois nommée rue des Montagnes, cette voie reçoit en 1867 le nom d'Hippolyte Bisson (1796-1827), enseigne de vaisseau. Au 3 de la rue de Bisson se situait le restaurant Coulon par la suite remplacé par une maroquinerie. Au 12, on y trouvait une blanchisserie.

     

     

  • RUE RAMPONEAU

     

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    Ouverte en 1881, cette rue porte le nom de Jean Ramponneau, cabaretier du XVIIIème siècle

    "La dernière barricade des journées de Mai est rue Ramponeau. Pendant un quart d'heure, un seul Fédéré la défend. Trois fois, il casse la hampe du drapeau versaillais arboré sur la barricade de la rue de Paris. Pour prix de son courage, le dernier soldat de la Commune réussit à s'échapper". Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871

     

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    Rue Ramponeau, la dernière barricade

    CONSULTER

     


     

  • RUE VILIN PHOTOGRAPHIEE PAR PHILIPPE HIRAGA

     

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    Photographie Philippe Hiraga

     

  • RUE D'EUPATORIA/POUR NICOLE

     

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    Voici, pour saluer le retour de Nicole parmi nous, une carte postale représentant la rue d'Eupatoria vers 1905. Cette rue qui s'appelait autrefois rue de l'Alma a pris le nom du lieu de débarquement de l'armée française en Crimée, en 1854. Et vive Nicole !

     

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    Rue d'Eupatoria aujourd'hui. Une image proposée par Bienvenu Merino, le grand ami

     

  • VIEILLE MAISON A MENILMONTANT

     

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    C'est, c'était un îlot de paix à Ménilmontant, autrefois maison campagnarde, aujourd'hui dernier vestige du village, avec là-bas, derrière la vieille bâtisse, les ateliers et usines de Ménilmontant, avec ses cours pavées qui datent de la Commune. Si l'on fait abstraction de tout ce qui est autour, cheminées et toitures, je pense à une maison de gardien de cimetière ou  encore  à une maison ouvrière à l'abri de la sauvagerie des promoteurs et dans cette maison, une famille heureuse ne pensant à rien, j'espère, surtout pas à ce qui peut advenir du jour au lendemain. Bienvenu Merino

     

                                           

     

     

     

  • RUE VILIN PHOTOGRAPHIEE PAR MICHEL SFEZ

     

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    Photographie Michel Sfez

     

     

  • PASSAGE NOTRE-DAME-DE-LA-CROIX

     

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    Jacques Hillairet nous l'apprend dans son Evocation du Vieux Paris, "le Passage Notre-Dame-de-la-Croix, long de deux cent vingt mètres, a, à certains endroits, une largeur de deux mètres ; il reçoit de courtes et pittoresques ruelles de même largeur (le Passage d'Eupatoria, ex-Passage de l'Alma jusqu'en 1877, de quatre-vingt-dix mètres de long, la Cité Billon, de quarante-deux mètres de long, la Cité de L'Isly, de soixante-dix mètres de long) qui font avec lui un ensemble très caractéristique du vieux village de Belleville.

    Le Passage Notre-Dame-de-la-Croix se termine en se divisant en deux branches aboutissant : l'une, rue des Couronnes, numéros 90-94, l'autre, rue des Couronnes, numéro 96. Il avait fait partie du Passage Piat, avant que l'ouverture, en 1881, de la rue des Couronnes ne l'eût coupé en deux tronçons ; son tronçon sud a reçu à cette date le nom de l'église voisine."

  • RUE DES PANOYAUX/JO PRIVAT

     

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    La Rue des Panoyaux était encore, en 1812, un sentier ayant jadis traversé un vignoble dit le "Pas noyaux", ses raisins étant sans pépins ; ce sentier, transformé en rue en 1837, a été prolongé en 1863 jusqu'à la rue des Plâtrières ; le prolongement s'est appelé la rue Chaudron jusqu'en 1868. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

    L'accordéoniste Jo Privat (1919-1996) vécut 46, rue des Panoyaux.

     

  • RUE PIAT

     

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    La rue Piat s'arrêtait en 1860 à la rue des Envierges ; elle desservait encore au début du XIXème siècle deux moulins situés aux environs de l'emplacement de la villa Ottoz : le Moulin Neuf et le Moulin Vieux. L'extrémité de la rue Piat se trouve à un des points culminants de Belleville d'où on a encore de nos jours un beau coup d'oeil sur les quartiers sud-est de Paris. Il est intéressant d'y monter et, de là, une fois longé l'emplacement du futur square, décidé depuis 1932 entre les rues du Transvaal, Vilin et des Couronnes, de descendre, par le très pittoresque Passage Piat (partie de l'ex-passage de l'Isly), son versant sud jusqu'à la rue des Couronnes.

    La transversale des rues Rébeval et Piat marquait la fin de la Haute-Courtille ; on appelait, en 1789, Point-du-Jour le carrefour formé par cette transversale de la rue de Belleville. Au delà venait le village de Belleville proprement dit. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

     

  • GERARD LAURENT/PHOTOGRAPHIES 2009

     

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    GERARD LAURENT/PARIS COOL

     

  • LA RUE DU PRESSOIR ET SES RUES AVOISINANTES

     

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     Rue des Couronnes Photo Henri Guérard

     

    A Agnès, la maman à Guy qui habita rue du Pressoir

     

    On sait bien que le principal caractère du temps est l'irréversibilité qui fait retentir l'accent funèbre de 'jamais plus' et qui donne aux choses qu'on ne verra jamais deux fois cette extrême acuité de volupté et de douleur, où l'absolu de l'être et l'absolu du néant semblent se rapprocher jusqu'à se confondre. L'irréversibilité témoigne donc d'une vie qui vaut une fois pour toutes.

    Je regarde autour de moi, comme égaré, comme si le temps en un tour de manivelle avait viré à la laideur et m'avait confisqué tous mes repères.

    Qui contemple cette magnifique photographie d'Henri Guérard, majestueuse de beauté, ne peut que regretter ce qu'était ce quartier, autrefois. Aujourd'hui, il va de soi qu'on se sent un peu perdu : de la nostalgie, mais aussi la lassitude des combats que je mène pour un Paris plus humain, me gagne, et semble de plus en plus s'éloigner de mes désirs. Certains élus et hommes politiques, eux, ont comme rêve, le grand Paris à la Défense. Mais par ici, le quartier change, aussi, ne s'arrête pas de changer, de s'enlaidir ; plus de vignes vierges, ni de tonnelles, plus de lopins de terre, plus de luzernes, les collines ressemblent à des toboggans pour voitures  et se grimpent par ascenseurs. Les chemins qui nous  arpentions autrefois pour monter aux Buttes-Chaumont ont totalement disparu. La butte n'est accessible que par des escaliers cimentés ou par voitures et autobus ; la rue Vilin  que j'emprunte, découragé devant le spectacle de pierres tombales des façades des nouveaux immeubles me désoriente en ces jours de Toussaint. La rue est déserte, elle est toujours déserte, nulle vie, pas de vibrations, aucun commerçant, pas de bistrots, ni voitures, pas d'enfants  jouant dans la rue, pas un chat ni un chien, les oiseaux doivent sans aucun doute éviter l'itinéraire par où je passe. Où sont  les pigeons de Paris ?  Déboussolés, eux aussi, sans doute.  Je rêve, malgré tout, devant toute cette mort. En changeant de trottoir pour traverser la rue, là, à l'emplacement de cet immeuble blanc, où habitait mon ami Georges Pérec, je me souviens de ses livres qu'il échafaudait comme un bon maçon monte une maison : terrassement, déblaiement, construction. Il m'a dit, un jour : « Je suis comme Nathalie Sarraute qui a besoin de s'installer aux  Deux Magots pour se mettre au travail, moi,  j'ai besoin de la rue, une terrasse en plein soleil, à raz des voitures ; sinon, ma piaule là-haut, c'est mon laboratoire chirurgical ». Ici, aujourd'hui, tout ce que connaissait Georges, a disparu ; ils ont tout tué. Massacré, enterré.

    Mon imagination n'est plus contrôlable devant la déception qui me secoue. Faire du tourisme n'a jamais été mon truc. Ni au bout du monde où je suis déjà allé plusieurs fois, ni non plus dans mon quartier entre Bastille et Nation. Encore moins ici, patrie de nos aïeux qui ont vu défiler des générations et des générations de manifestants : « C'est la lutte finale... ». Ce n'est pas par discrétion que je m'habille de sombre, ni de peur d'être reconnu  dans la rue. Je n'ai rien à craindre des policiers, mais pour marcher je revêt l'habit du commun des mortels : pantalon gris, col roulé noir, godillots de fossoyeurs ou espadrilles de charpentiers, comme si j'allais escalader le ciel qui toujours ouvre ses bras aux terriens. Ce n'est pas pour cela que je vais triste ; non, pas du tout. Dans ma tête, le rêve a toujours sa place ; là, au moins, il est à l'abri. Je souris aux deux jeunes filles qui me croisent et ne se lassent pas de me sourire ; alors je continue mon parcours, content, je ris en les saluant d'un geste chaleureux de la main. Elles me répondent par un geste semblable et un sourire valant son pesant d'or. Alors, tout à coup, en grimpant la côte qui va là-haut sur la butte, je crois gravir le sommet d'un sein, de deux seins même, ou le creux de jolies courbes tendres qui s'aiguisent en poire, que je monte lentement, lentement, très heureux, sachant que je  vais vers de nouveaux désirs, vers les tétons sensuels pour y laisser  en leur sommet la salive de la reconnaissance.

    Je marche sur la pointe des pieds, comme sur des œufs, je ne sais pas pourquoi je suis si respectueux de mes concitoyens, peut-être, pour ne pas réveiller mes mauvaises habitudes vieillissantes, ou alors, leurs soupçons. Marcher, marcher, respirer, sentir  la pleine campagne  sur les bords d'un chemin de terre, où les paysans, après la moisson, ont fait de petits tas de foin liés, et les ont aligné, semblables à des œuvres d'artistes. Je plane. Je suis certain que je suis au siècle passé sur un chemin menant vers des trésors.  Les jeunes filles qui me croisent se protègent sous leur ombrelle pour s'abriter du soleil téméraire et vont vite retrouver leur amoureux  assis sous un olivier dans l'attente de leurs BELLES,  après la dure journée de travail dans les vignes. Puis, elles reviendront, blotties l'une contre l'autre, marchant jusqu'au vieux pressoir autour duquel sont regroupés les habitants du village buvant le dernier cru, vin de terroir. C'est le vrai Ménil-Montant. Je me crois dans un siècle éloigné, au XIIe. Au loin, Notre-Dame de Paris, le seul haut édifice, vient de s'achever sans doute. Des hommes ont travaillé presque deux cents ans, la ville n'est pas si grande, elle est au loin, comme un petit village entre deux bras de rivière que dominent les collines, par où la laitière, solitaire, passe avec ses bidons, pour livrer le lait en croisant certes les amoureux, bras dessus, bras dessous qui songent  au possible de la soirée qui les attend, appuyés contre un cœur aimant et aimé. Bienvenu Merino

     

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    Photo Michel Sfez Vue depuis la rue Levert

     

     

  • RUE DE BELLEVILE

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    La rue de Belleville, indiquée sur les plans de 1672, s'est appelée, de 1836 à 1868, rue de Paris pour sa partie comprise entre le boulevard de Belleville et la rue Compans, et rue du Parc pour celle comprise entre cette dernière et le boulevard Sérusier. Ce nom du Parc lui venait de ce que sa section comprise entre les deux extrémités de la rue de Romainville avait été ouverte sur les terrains de l'ancien parc du château de Ménilmontant.

    La rue de Belleville constituait la principale rue de l'ancien village de Belleville.

    Lorsque avant la Révolution, venant de Paris, on avait franchi la barrière de Belleville, alors en cours de construction, on sortait de la Basse-Courtille et on entrait dans la Haute-Courtille ; celle-ci s'étalait jusqu'au bas de la montée, soit jusqu'à la proximité de la transversale formée par les rues Saint-Laurent (Rébeval) et Piat. La grande rue de Belleville était alors assez sale quoique les eaux d'égout qui dévalaient aux environs du débouché de la rue de Tourtille ; des guinguettes avec cour, jardinet et tonnelles la bordaient des deux côtés. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

     

  • BELLEVILLE COMMENTE PAR ADOLPHE JOANNE

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    Dans son Paris Illustré (Hachette, 1878), Adolphe Joanne décrit ainsi Belleville :

    " Belleville, qui renfermait, avant son annexion à Paris, plus de 50 000 habitants, est située sur les pentes et sur le plateau de la chaine de collines gypseuses qui domine Paris au N.E. ; elle s'appelait autrefois Savegium ou Saviae, puis Poitrouville, avant de prendre son nom actuel. Sous Philippe Auguste, on y construisit des aqueducs qui alimentèrent les premières fontaines de la capitale.

    Belleville doit sa célébrité aux combats dont son territoire fut le théâtre, en 1814. Lorsque les armées alliées s'avancèrent pour la première fois sur Paris, elles débouchèrent justement entre Rosny-sous-Bois et la Villette, c'est-à-dire sur les points où il était naturellement fortifié par le saillant de Romainville. Malheureusement, il n'existait aucun ouvrage, capable d'arrêter l'ennemi, et aucun préparatif de défense n'avait été fait quand, le 30 mars au matin, commença la lutte désespérée connue sous le nom de bataille de Paris.

    Les Parisiens ou les étrangers qui ont pris part, en 1814, à cette lutte, ne reconnaîtraient pas leur champ de bataille s'ils allaient le visiter aujourd'hui. Avant sa réunion à Paris, Belleville formait déjà une grande ville, avec la Courtille et Ménilmontant ; elle se relie à la Villette, aux Prés-Saint-Gervais, à Romainville et à Charonne. Si elle conserve encore, surtout près des anciens boulevards extérieurs, un grand nombre de ses guinguettes, elle a perdu presque tous ses jardins. Sa principale curiosité est l'église construite en 1854-1855 par Lassus.

    La partie inférieure de la grande rue de Belleville, autrefois rue de Paris, se nomme la Courtille. C'était là qu'autrefois (les temps sont bien changés) l'immense majorité des individus masqués et costumés, qui s'étaient amusés ou ennuyés dans les bals publics de Paris, venaient achever la nuit du mardi gras au mercredi des Cendres. C'était par là qu'ils rentraient dans Paris, au petit jour, ou même au grand jour, le matin du mercredi des Cendres, à pied, à cheval ou en voiture. Cette procession s'appelait la Descente de la Courtille.

    Après avoir dépassé le théâtre, la rue de Belleville croise la rue de Puebla, avenue qui, à gauche, conduit aux Buttes-Chaumont, ainsi que les rues Clavel et de la Villette, que l'on rencontre ensuite. Au delà de l'église, qu'on laisse à gauche, on peut rejoindre, par la rue des Fêtes, la rue de Crimée, qui longe les Buttes-Chaumont un peu plus loin ; la rue de Belleville, qui mène à Romainville, projette des rameaux qui conduisent aux Prés-Saint-Gervais et à Pantin. "

     

     

  • RUE D'EUPATORIA

     

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    La rue d'Eupatoria, qui longe le côté nord de l'église, a été ouverte en 1852 ; elle s'est appelée la rue de l'Alma jusqu'en 1864. Source : Evocation du vieux Paris, volume 3, Jacques Hillairet.

     

  • LE VINGTIEME ARRONDISSEMENT (MAIS AUSSI LE DIX-NEUVIEME) A TRAVERS LES ARCHIVES DE L'INA

     

     

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    Jeter un coup d'oeil mouillé (et amer) sur les dix-neuvième et vingtième arrondissement de Paris dans les années 1960 est rendu possible grâce aux archives de l'INA. Ne manquez pas ce voyage dans le temps.

     

     

    MENILMONTANT QUARTIER D'ARTISANS

    MEMOIRES D'UN VIEUX QUARTIER

    DIX NEUVIEME ET VINGTIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS

    LE PREFET DE LA SEINE INAUGURE DE NOUVEAUX CHANTIERS

    DEMOLITION ET RECONSTRUCTION DU QUARTIER

  • BELLEVILLE ET LES ARCHIVES DE L'INA

    Les Archives de l'INA fourmillent de témoignages télévisés montrant ce que fut Belleville dans les années 1950. Souvent le passeur se nomme Clément Lépidis, l'auteur de Des dimanches à Belleville et de de Je me souviens du 20ème arrondissement. Je ne saurais trop recommander d'y aller faire un tour. La visite est le plus souvent gratuite.

     

    Pour commencer, suivez ces pistes :

     

    BELLEVILLE DETRUIT


    BELLEVILLE ET SES HABITANTS


    LA CAMPAGNE A PARIS


    MEMOIRES DE BELLEVILLE


    BELLEVILLE 1956